Que prévoient les ordonnances sur les licenciements pour motif économique ?

Un point sur les principaux changements.

 

1 – L’examen de la santé fiancière de l’entreprise

Avant les ordonnances

Le licenciement pour motif économique s’appréciait au niveau de l’entreprise et au niveau du groupe auquel elle appartient. L’examen de la santé financière prenait en considération les capacités financières de l’entreprise même et de sa maison mère.

Avec les ordonnances

Le plan social des entreprises en redressement ou en liquidation devra être mis en place uniquement en fonction des capacités financières de l’entreprise et non du groupe auquel elle est rattachée.

 

2 – Les solutions de reclassement

Avant les ordonnances

Il convenait à l’employeur de proposer aux salariés licenciés, des solutions de reclassement au sein de l’entreprise même ou dans les entreprises du groupe auquel elle est rattachée, en France ou à l’étranger.

Avec les ordonnances

Dorénavant, les entreprises implantées dans plusieurs pays, n’auront plus l’obligation de chercher le reclassement des salariés licenciés en dehors du territoire national.

 

3 – les postes disponibles proposables

Avant les ordonnances

L’employeur devait proposer une formation aux salariés si les postes disponibles dans les entreprises du groupe nécessitaient des compétences particulières.

Avec les ordonnances

Le reclassement dans les autres entreprises nationales du groupe n’est désormais recherché que si les salariés concernés par les licenciements peuvent occuper des postes avec des fonctions similaires à celles d’avant.

 

4 – Si le PSE n’est pas homologué

Avant les ordonnances

En cas de non homologation du PSE par l’administration, l’employeur avait pour obligation soit de réintégrer les salariés dans l’entreprise, avec maintien des avantages acquis soit à défaut, verser une indemnité équivalente à 12 mois de salaire.

Avec les ordonnances

En cas de non homologation du PSE par l’administration, l’employeur a, soit pour obligation de réintégrer les salariés dans l’entreprise avec maintien des avantages acquis, soit à défaut de verser une indemnité qui n’est désormais équivalente qu’à 6 mois de salaire.

 

5 – Si la priorité de réembauche n’est pas respectée

Avant les ordonnances

En cas de non-respect de la priorité de réembauche du salarié licencié, l’employeur devait verser une indemnité de 2 mois de salaire.

Avec les ordonnances

En cas de non-respect de la priorité de réembauche du salarié licencié, l’employeur n’est désormais tenu de verser qu’1 mois de salaire à titre d’indemnité.

 

5 – Durée de contestation possible

Avant les ordonnances

Le salarié qui souhaitait contester son licenciement pour motif économique avait 24 mois pour saisir le conseil des prud’hommes à compter de la date de notification du licenciement.

Avec les ordonnances

Le salarié qui souhaite contester son licenciement pour motif économique n’a désormais que 12 mois pour saisir le conseil des prud’hommes à compter de la date de notification du licenciement.

 

La refonte des modalités relatives aux licenciements pour motif économique « sécurisera » les entreprises au détriment des salariés.

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